Prix en baisse, environnement préservé, déni du risque… Pourquoi les logements en zone inondable séduisent les candidats à l’achat ? - 07/03/2023

Malgré l’obligation d’informer les potentiels acquéreurs et locataires au sujet du caractère inondable de la zone où se situe un bien, nombreux sont ceux qui ne se laissent pas décourager. De récentes études menées par l’INRAE ont cherché à démontrer pourquoi les logements en zone inondable séduisaient certains candidats à l’achat et à la location. La réponse est surprenante.

Une étude menée par l’INRAE pour analyser l’intérêt que suscitent les biens en zone inondable

Si vous êtes propriétaire d’un bien situé en zone inondable et si vous prévoyez de vendre votre bien, vous craignez peut-être qu’il ne trouve pas preneur. Pas d’inquiétude ! De nombreux candidats pourraient être vivement intéressés par le logement que vous proposez. En effet, d’autres critères que la localisation du bien en zone inondable influencent le choix de se porter ou non candidat. Le prix de vente (ou le montant des loyers) fait partie des critères importants qui guident un projet immobilier. En l’occurrence, les prix des biens en zone inondable en Occitanie étant 10 % moins élevés que les prix des autres biens immobiliers, il y a fort à parier que certains acheteurs et locataires se positionneront. En outre, l’environnement naturel et le cadre de vie en général sont des critères importants pour choisir de vivre ou non dans une commune. En l’occurrence, dans le secteur de Montpellier, la vie est plutôt douce du fait du climat agréable et de la proximité de la mer. Enfin, l’étude des chercheurs de l’INRAE a démontré que, en réalité, beaucoup d’acheteurs et locataires sous-estimaient, voire méconnaissaient les risques susceptibles d’affecter leur quotidien et le bien qu’ils convoitent.

Des zones inondables qui n’effraient pas les acheteurs et locataires ?

Les chercheurs de l’INRAE ont interrogé plus de 400 propriétaires sur l’arc méditerranéen. Au cours de leur étude, ils ont constaté que ces habitants : soit, sous-estimaient le risque d’inondation ; soit, le méconnaissaient, faute d’information claire et précise. Pourtant, un état des risques est forcément communiqué lors d’un achat immobilier. Est-ce à dire que ce document manque d’exhaustivité ? En tout cas, diverses pistes ont été proposées par les chercheurs pour améliorer l’information des acheteurs et locataires. Ils ont, par exemple, suggéré que les candidats à l’achat et la location soient davantage sensibilisés aux risques par des actions publiques ou par une augmentation tarifaire des primes d’assurance habitation dans les zones à risque.